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Comprendre le métavers

Le web 3.0

Depuis sa création à la fin des années 80, le Web (technologie basée sur Internet qui lie des millions de pages web par des liens) n’a cessé d’évoluer et profite aujourd’hui à plus de 4 milliards d’êtres humains, dont vous qui nous lisez. 

Pour mieux comprendre ce qu’est le Web 3.0 et l’avenir de notre expérience sur le web, il est important de revenir sur les différentes évolutions de ce dernier. 

  1. Le Web 1.0 (de 1989 à 2005)

  2. Le Web 2.0 (de 2005 à aujourd'hui)

    - Le Mobile

    - Le Social

    - Le Cloud

  3. Le Web 3.0

    - L'edge computing
    - Les réseaux décentralisés

    - L'Intelligence Artificielle

  4. Le Web 3.0 comme réponse à certaines préoccupations sociétales

Le Web 1.0 (de 1989 à 2005)

Le Web 1.0, également appelé "Web statique", a été le premier et le plus fiable des Internet des années 1990, même s'il n'offrait qu'un accès à des informations limitées avec peu ou pas d'interaction avec l'utilisateur. À l'époque, la création de pages utilisateur ou même les commentaires sur les articles n'existaient pas.

Le Web 1.0 ne disposait pas d'algorithmes pour trier ou classer les pages Internet, ce qui rendait extrêmement difficile pour les utilisateurs de trouver des informations pertinentes. En d'autres termes, la création de contenu était le fait d'une poignée de personnes et les informations provenaient principalement des annuaires. 

 

Le Web 2.0 (de 2005 à aujourd'hui)

Le Web social, ou Web 2.0, a rendu Internet beaucoup plus interactif grâce aux progrès des technologies web telles que Javascript, HTML5, CSS3, etc., qui ont permis aux startups de créer des plateformes web interactives telles que YouTube, Facebook, Wikipedia, Uber, AirBnB et bien d'autres. 

Cela a ouvert la voie à l'essor des réseaux sociaux et de la production de contenu généré par l'utilisateur, car les données peuvent désormais être distribuées et partagées entre diverses plateformes et applications.

L'essor du Web 2.0 a été largement facilité par trois grandes innovations fondamentales : le mobile, le social et le cloud.

→ Le Mobile 📱

Le lancement de l'iPhone en 2007 a démocratisé l'accès à l'internet mobile et a considérablement élargi la base d'utilisateurs et l'utilisation du web : nous sommes passés d'une connexion à l'internet quelques heures par jour à la maison depuis nos ordinateurs à un état de "connexion permanente" - le navigateur web, les applications mobiles et les notifications sont entrés dans notre quotidien.

→ Le Social 👍

Cette évolution a permis un profond changement de comportement des utilisateurs d’internet, qui était jusqu’à présent un endroit anonyme et peu social. Les réseaux sociaux ont incité les utilisateurs à générer du contenu sur la toile : partager des photos en ligne avec des groupes d'amis sur Facebook, confier notre maison à des voyageurs inconnus sur AirBnB et même monter dans la voiture d'un inconnu sur Uber.

→ Le Cloud ☁️

Le cloud a banalisé la création et la maintenance des pages web et des applications Internet : les nouveaux fournisseurs d’hébergement dans le cloud (Amazon Web Services, OVH…) ont regroupé et optimisé le matériel nécessaire à l’hébergement dans de grands datacenters de par le monde.

Les entreprises de toute taille ont pu passer de l'achat et de la maintenance de leur propres infrastructures souvent coûteuses à la location d’espace de stockage et de puissance de calcul à la demande, et bien plus adaptables à la croissance et diversification de leurs activités.

 

Le Web 3.0

Même si le Web 2.0 continue de porter ses fruits et représente encore la vaste majorité de nos usages d’internet, le prochain grand changement de paradigme d’Internet est en pleine émergence : le Web 3.0. 

Appelé à l'origine Web sémantique par Tim Berners-Lee, l'inventeur du Web, le Web 3.0 est la troisième génération d’Internet, où les sites web et les applications seront capables de traiter l'information de manière intelligente, et rendra Internet plus autonome et plus ouvert.

Ouvert, parce qu’il sera principalement construit à partir de logiciels open-source, mis au point par une communauté de développeurs libre d’accès, et exécutés au vu et au su de tous.

Autonome car tout le monde, utilisateurs comme vendeurs, pourra participer et interagir sans l'autorisation ou la régulation d'un organe directeur.

Les données seront interconnectées de manière décentralisée grâce à la blockchain, ce qui constitue un énorme bond en avant par rapport à la génération actuelle de l'internet (Web 2.0), où les données sont principalement stockées dans des référentiels centralisés. 

Alors que le Web 2.0 a été stimulé par l'avènement du mobile, du social et du cloud, le Web 3.0 repose en grande partie sur trois nouvelles couches d'innovation technologique : l’edge computing, les réseaux de données décentralisés et l'intelligence artificielle.

→ L’edge computing

L’edge computing (informatique en périphérie) est une “méthode d'optimisation utilisée dans le cloud computing qui consiste à traiter les données à la périphérie du réseau, près de la source des données.” (Wikipedia)

Il faut le comprendre ainsi : le passage au Web 3.0 met les datacenters au creux de nos mains. Les grands centres de données existants sont complétés par une multitude de ressources informatiques puissantes réparties entre nos téléphones, nos ordinateurs, des capteurs et des véhicules qui, selon toute vraisemblance, produiront et consommeront 160 fois plus de données en 2025 qu'en 2010.

→ Les réseaux décentralisés

Les réseaux de données décentralisés permettent à toute personne produisant des données (par exemple les données de performance d’une voiture, les données météorologiques d’un point précis, les données de santé d’un individu) de vendre ou d’échanger ses données sans perdre le contrôle de leur propriété, renoncer à leur confidentialité ou dépendre d'intermédiaires tiers.

→ L’Intelligence Artificielle

C’est un mot dont on entend souvent parler, mais que personne ne sait vraiment définir avec précision tant le champ du possible des applications de cette nouvelle technologie est vaste. En bref, il s’agit de l’ensemble des techniques et savoirs mis en œuvre pour créer des machines capables de reproduire l’intelligence humaine.

Les algorithmes d'intelligence artificielle et d'apprentissage autonome sont devenus suffisamment puissants pour prévoir et agir sur un grand nombre de situations. 

Leur combinaison à ces nouvelles sources de données décentralisées regroupant une richesse de données à faire pâlir les GAFAM, ouvre de nouvelles possibilités bien au-delà de la publicité ciblée, dans des domaines tels que la conception de matériaux de haute précision, de médicaments et ou la modélisation climatique.

Le Web 3.0 ouvre la voie à un avenir où les utilisateurs et les machines distribués sont en mesure d'interagir avec des données, des valeurs et d'autres contreparties via un substrat de réseaux peer-to-peer sans avoir recours à des tiers. Le résultat : un tissu informatique composable centré sur l'humain et préservant la vie privée pour la prochaine vague du web.

 

Le Web 3.0 comme réponse à certaines préoccupations sociétales

Le Web 1.0 et le Web 2.0 ont radicalement augmenté l’instantanéité et réduit le coût auxquels nous pouvons échanger des informations, des biens et des services de par le monde, via des intermédiaires numériques de confiance : Facebook, AirBnB, Le Bon Coin…

Mais notre dépendance accrue à ces plateformes pose un certain nombre de problèmes individuels (frais d’utilisation par exemple) ou de risques pour les entreprises (dépendance vitale à certaines plateformes). Et bien que ces plateformes permettent des échanges fluides et instantanés sans précédent, c'est principalement le secteur de la publicité numérique, qui pèse aujourd’hui plus de 200 milliards de dollars, dont nous les utilisateurs sommes le produit, qui alimente cette machine. 

En parallèle de cela, il est désormais largement admis et vérifié que ces plateformes (notamment les réseaux sociaux) contribuent via leurs algorithmes de personnalisation au renforcement voire à l’enfermement de l’utilisateur dans ses idées et ses jugements, ayant parfois des conséquences parfois dramatiques.

Même si le Web 3.0 ne constitue pas à lui seul un remède miracle contre les dérives d’internet, il permettra sans doute grâce à la désintermédiation de restaurer un certain climat de confiance dans les échanges entre les individus et les entreprises sur internet. Le Web 3.0 nous permettra d'interagir avec n'importe quel individu ou machine dans le monde, sans avoir à passer par des intermédiaires payants, effaçant ainsi progressivement la dépendance et les risques liés aux plateformes intermédiaires et tiers de confiance.